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Le statu quo climatique n’est plus une option : l’alerte renforcée de la Cour des comptes

L’urgence chiffrée
Le rapport public thématique “La transition écologique” de la Cour des comptes (septembre 2025) tire une sonnette d’alarme puissante : rester dans l’inaction nous coûtera très cher.  Un des chiffres les plus marquants retenus est celui d’une perte de 11,4 points de PIB à l’horizon 2050 pour la France, dans le scénario du statu quo des politiques climatiques actuelles. 


Des chiffres qui donnent le vertige

11,4 points de PIB perdus d’ici 2050 si la France ne renforce pas ses politiques face au dérèglement climatique. Autrement dit, le coût économique de l’inaction l’emporte largement sur celui des transformations nécessaires. 

42 000 décès en excès attribuables aux températures élevées en France métropolitaine entre 1970 et 2022. Ce nombre comprend les effets de longues vagues de chaleur, plus nombreux et plus intenses. 

Réduction de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) depuis 1990, mais le rapport souligne que le rythme de cette diminution s’est ralenti, mettant en péril l’atteinte des objectifs climatiques pour 2030 et au-delà. 

Une augmentation des températures moyennes : l’an passé, la température moyenne en France s’élevait à environ 14,4 °C, soit +1,4 °C par rapport à la période de référence 1991‑2020. 

Impasses, retards et décalages entre ambitions et réalités

Le rapport montre plusieurs secteurs où les progrès sont insuffisants ou en recul :

  • Le parc forestier, par exemple, subit des pertes de capacités de puits de carbone : les forêts françaises, publiques comme privées, voient leur croissance ralentie, confrontées à la sécheresse, aux ravageurs, aux incendies etc. 
  • La loi “Climat et résilience” prévoit, parmi ses objectifs, la réduction des émissions de GES de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990, mais certains textes d’application et tous les outils d’évaluation ne sont pas encore opérationnels
  • Le ralentissement observé dans la réduction des émissions globales, conjugué à une hausse de l’empreinte carbone importée liée à la consommation, montre que la transformation structurelle reste partielle. 

Coûts : inaction vs transition

Le rapport insiste sur un calcul fondamental :

  • Le scénario du statu quo entraînerait, non seulement une perte de croissance (11,4 points de PIB d’ici 2050), mais aussi un coût humain et sanitaire élevé, à travers la mortalité due aux vagues de chaleur, les dommages aux infrastructures, la dégradation de la biodiversité, etc. 
  • En comparaison, les investissements nécessaires pour la transition écologique sont considérés comme coûteux mais beaucoup moins onéreux que les conséquences de l’inaction. Le rapport appelle à modérer les choix budgétaires actuels (subventions, orientations fiscales, planification énergétique, aménagement du territoire) pour les aligner sur les trajectoires compatibles avec l’Accord de Paris.

Conclusion


Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’inaction est déjà une dette — économique, sociale, sanitaire, environnementale. À mesure que les effets du dérèglement climatique s’amplifient, chaque jour sans décision amplifie les coûts futurs. Le rapport de la Cour des comptes rend explicite ce lien : agir, maintenant, est moins cher — beaucoup moins cher — que subir demain.

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Pour aller plus loin : consulter le rapporhttps://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-09/20250916-synthese-Transition-ecologique.pdft