
Face à la montée en puissance des enjeux de durabilité, deux acronymes s’imposent dans le paysage des entreprises : RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Souvent utilisés de manière interchangeable, ces deux concepts recouvrent pourtant des réalités distinctes. Décryptage.
RSE : une démarche stratégique et volontaire intégrée à l’entreprise
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités et leurs interactions avec les parties prenantes (salariés, clients, fournisseurs, territoires, etc.).
Encadrée par la norme ISO 26000, la RSE repose sur 7 piliers : gouvernance, droits humains, relations et conditions de travail, environnement, loyauté des pratiques, questions relatives aux consommateurs, et engagement sociétal.
💬 « La RSE est une boussole stratégique qui aide les entreprises à créer de la valeur durable, en lien avec leur mission et leur territoire. »
Elle est souvent structurée en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU. La RSE concerne toutes les entreprises, y compris les PME, même non soumises à la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
📌 Référence : ISO 26000, Commission européenne (https://commission.europa.eu)
ESG : un cadre d’analyse pour les investisseurs
L’ESG est un cadre d’analyse extra-financière utilisé principalement par les acteurs des marchés financiers pour évaluer les performances environnementales, sociales et de gouvernance des entreprises. Il s’agit d’un outil de notation et de gestion des risques, visant à orienter les décisions d’investissement responsable.
Les critères ESG permettent par exemple d’évaluer :
- E : la stratégie climat, l’empreinte carbone, la gestion des ressources.
- S : le dialogue social, la diversité, la sécurité au travail.
- G : la transparence, la composition du conseil d’administration, la lutte contre la corruption.
🎯 L’ESG est donc une lecture externe, standardisée, comparée et souvent notée par des agences spécialisées.
📌 Référence : Autorité des marchés financiers , EFRAG, SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation)
RSE vs ESG : quelles différences clés ?
Critère | RSE | ESG |
---|---|---|
Objectif | Amélioration globale et volontaire de l’entreprise | Évaluation du risque et de la performance extra-financière |
Approche | Interne, stratégique, qualitative | Externe, comparative, quantitative |
Cible principale | Parties prenantes (salariés, clients, territoires) | Investisseurs, analystes financiers |
Cadre de référence | ISO 26000, ODD, labels RSE | SFDR, Taxonomie européenne, CSRD, normes ESRS |
Outils mobilisés | Matrice de matérialité, dialogue parties prenantes | Indicateurs standardisés, reporting ESG |
Une convergence progressive avec la CSRD
Depuis l’entrée en vigueur de la directive CSRD, les frontières entre RSE et ESG tendent à se rapprocher. Cette directive impose aux entreprises un reporting structuré de leur performance extra-financière, basé sur une analyse de double matérialité : à la fois RSE (impact de l’entreprise sur la société et l’environnement) et ESG (impact des enjeux ESG sur la performance de l’entreprise).
✳️ Autrement dit : la RSE inspire les pratiques, l’ESG structure le reporting.
Conclusion
RSE et ESG sont deux leviers complémentaires. La RSE offre une vision stratégique intégrée, centrée sur le sens et les impacts, tandis que l’ESG fournit une grille d’analyse comparative pour les investisseurs. Comprendre cette distinction permet aux entreprises de mieux dialoguer avec leurs parties prenantes… et de construire des modèles plus durables. Chez UN PAKT on intègre les critères ESG dans l’analyse RSE d’une entreprise, basée sur la Norme Iso 26000.